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Enigme d'une fin de vie ... avec Pyramide
Enigme d'une fin de vie
Tout est flou, tout est vague, tout s’efface et se disperse,
Le monde est fou, la Terre s’évade et mes yeux s’exercent.
Ils dérivent à contre sens du temps ; perdant toutes traces
Les heures défilent trop rapidement et mon âme trépasse.
Tout s’embrume et s’évapore dans les méandres du passé
Aucune échappatoire à ces vues de mon être perdu, blâmé
La dérive est proche, la mort presque certaine en ces lieux
Et tout, autour de moi, commence à devenir gracieux.
De l’ancien temps renaît lentement un monde nouveau
Tout est beau, tout embaume, il n’y existe qu’idéaux,
Les paysages deviennent divins, emplis de magnificence
Et moi, pauvre humaine, je perds toutes traces de conscience
Mais sous mes paupières, mes yeux observent pourtant,
Ils découvrent un univers qui ne connaît que le présent.
Ils partent à l'aventure, palpent toutes ces contrées sauvages
Embaumant les parfums d'orient, et voguent au travers des âges.
L’espace d’un instant, ils eurent la vision d’un monde parfait
Hélas si différent de leur rude et accablante réalité,
Ils perdirent tout contrôle sur leurs songes et leurs rêveries
Et préférèrent mettre fin à toute cette atroce supercherie.
La splendeur du moment eût tôt fait d’annihiler cette existence
Que l’horreur du souvenir ne parvint à entraîner dans sa danse,
Les trous en mon âme déchue ne firent que s'accentuer
Et inlassablement, je devenais la noirceur de cette autre entité.
Le désespoir me gagnait et s’insinuait en mon cœur
Pour n’y incruster que gemmes de son fourbe malheur.
La moindre clarté s'éteignait et se consumait en mon sein,
Aussi vite qu'une braise ardente dans les cendres d'un défunt.
Et le futur négligé m’apparut en une unique irruption,
Ma seule destinée n’était qu’une trop pâle illusion.
Les chances d'aimer ma vie étaient trop infimes ;
Rembobiner ma mémoire n'aurait pas changé le film.
Sur un élan de spontanéité ma décision fût, je me devais de l’abolir
Peu m’importais les conséquences, elles ne pouvaient être pires…
Je me devais de mettre fin à tous ces déguisements ;
Je pris donc mon ultime courage et mis fin à cet affrontement.
La mort me pris dans l’au-delà et rendit aveugles mes yeux
Mon cri sur le pas de l’enfer la saisit de son ton si pieux,
Elle se devait désormais d'accomplir mes envies,
Et c'est ce qu'elle fit en arrachant de me mon être la vie.
Pyramide et Moi
(15/08/09)
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