Un fripon cachotier

L'ange des prés est venu tout contre moi, se blottir,
Par cette douce nuit d'été, j'ai aperçu son petit sourire ;
Il était là, près de mon cou : charmant et charmeur,
Ne demandant qu'un peu de tendresse et de chaleur.
 
Il était si mignon, si doux que je n'ai pu résister
A l'idée d'embrasser cet angelot messager.
Adorable, délicat, désireux de caresses,
Ce petit être réclamait de la délicatesse ...
 
Après ce tendre et voluptueux baiser partagé,
Nous nous sommes endormis sous la pergola ambrée.
Mon nouvel ami était là, réfugié contre mon épaule, assoupi ;
Et je me surpris, à aimer le contempler durant toute la nuit.
 
Il était là, juste là, dans mes bras à dormir, à rêver
Son visage enjôleur semblait si paisible et si quiet ...
J'aurais tant voulu à ce moment, à cet instant
Devenir un lutin à mon tour si serein, si patient !
 
Être un petit esprit espiègle et joueur des fourrés,
Tel était mon vœu le plus cher et le mieux caché ;
J’aurais aimé qu’avec moi, il partage tout, même ses pouvoirs ;
Mais il ne se confiait pas, ce n'était pas son bon vouloir.
 
Il était comme tous ces gens, ces autres
A cacher ce qu'il pensait, du monde entre autre !
Ses pensées filtraient les miennes comme un filet
Qui attrape les idées noires et les laisse s'envoler ...
 
Je ne souhaitais que son bonheur, le garder contre mon cœur,
Car pour moi, il était le symbole de la pudeur et de la candeur.
Avant de partir, il m'enlaça tendrement, puis m'embrassa sur la joue
En murmurant à mon oreille son futur retour par de jolis mots tout doux.

Apollone et Moi
(11/11/09)