• Un souhait inaccessible …

    Un souhait inaccessible …

    Un souhait inaccessible …


      J’ai beau parler, chuchoter, sangloter et même gémir ; rien n’y fait ; aucun mot, aucun son ne s’échappent de mes lèvres entrouvertes. Ma tristesse n’arrive pas à s’exprimer, tu ne m’entends pas, toutes mes tentatives pour te dire ce que je ressens restent vaines.
      J’aimerai pouvoir te parler chaque jour en face à face, te voir là : devant moi ; mais cela est plus qu’impossible vu que tu n’es plus, et que tu n’as jamais vraiment été ; si ce n’est à l’état primaire de toute vie, à l’état d’un petit fœtus voulant vivre et parcourir le monde le plus rapidement possible … Mais justement, tu es parti bien trop vite, tu as voulu voir tout le monde avant le jour J, mais tu t’es trompé de plan, vu qu’au final personne ne t’a connu, personne n’a eu la chance de voir ton doux petit visage. Si ce n’est moi dans le liquide protecteur qui nous entourait ; mais bon, je n’en ai aucun souvenir, je ne revois plus les traits de ton sourire, ou le contour de tes si beaux yeux ; et j’ai même oublier la texture de ta peau, celle contre laquelle j’étais pourtant blotti tous les jours, car il n’y avait pas une seconde où nous étions séparés.
     
      Je voudrais tellement avoir ne serais-ce qu’un lieu où me recueillir pour te parler, me dire que c’est de là que tu as rejoins les anges. Avoir ne serais-ce qu’un banc dans un jardin ou au bord de la mer, où une statue quelconque dans un parc rempli de rires d’enfants. Mais personne n’y a jamais penser, sûrement dû au  fait que vous n’avez jamais partagés de moment de bonheur, de douceur, ou même de chagrin … J’ai l’impression que les autres t’ont même complètement oublié, sauf maman, elle est la seule qui sûrement pense souvent à toi.
      Tu vas sans doute me trouvé égoïste, mais je désire tellement t’avoir chaque jour à mes côtés. Tu es mon manque, car tu es une partie de moi ; ton absence est de plus en plus dure à vivre, car le fait de grandir ne fait d’accentuer ma douleur : ce vide en moi. J’aimerai que celui-ci s’atténue, mais rien n’y fait, j’ai beau tout vouloir, tout tenter, il reste là au plus profond de mon cœur et je sais parfaitement qu'il y sera toujours, jusqu’au jour où je te retrouverais au Ciel.
     
      Mais tu sais, depuis toutes ces années, je me pose toujours les mêmes questions: Pourquoi ne me fais-tu aucun signe ? Où es-tu désormais ? Es-tu bien là où tu es ? Est-ce que les anges prennent bien soin de toi ?
      Je voudrais tellement avoir ne serais-ce qu’un petit signe de toi pour apaiser mes doutes, mes inquiétudes sur ce que toi tu es devenu. Je ne te demande pas de m’apparaître là, toute de suite, mais s’il te plaît réfléchi à ma demande, car je sais que de là où tu es, tu dois m’entendre, alors je t’en prie, fais tout ton possible pour répondre à ma requête, car je veux juste t’apercevoir; même une demie seconde, juste voir que tu te portes bien et que tout ce que l’on dis sur le paradis est bien réel.. Que tu vis dans la sérénité et que de là-haut tu veilles sur moi, tu es mon ange gardien.

      Voilà, je n’ai eu nul autre choix que d’hurler en silence, que de t’écrire tous mes sentiments, j’ai dû te les livrer au travers du papier; car il est le seul individu à pouvoir me comprendre, à savoir m’écouter parce que mes maux deviennent les siens, ils entrent en lui et parcourent tout son corps, tel le sang qui dans mes veines ne cesse de couler.
      Ainsi, dés que mon esprit doute ou a peur; j’écris, je noircis des feuilles et des feuilles pour noyer mon chagrin, mais cela n’a pas grand effet, mon cœur s’accélère toujours autant lorsque je parle de toi et mes larmes coulent constamment quand je pense à toi, et à ce qu’aurait pu être notre complicité, notre fraternité.
      Puis, je brûle toutes ces lettres en espérant que le vent saura porter jusqu’à toi les cendres de mes pensées, afin qu’un jour peut-être tu te manifestes pour me dire: « Ne t’en fais pas Mona, je vais bien, et lorsque tu viendras me rejoindre, lorsque ta vie ici se terminera, une autre commencera entre nous là-haut, et nous aurons tout le temps pour rattraper celui perdu. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai petite sœur et n’aie crainte, je veille jour après jour sur toi.»

      Tu me manque tellement mon double, mon frère, qu’en t’écrivant, se sont mes sentiments qui ont perlés au travers de mes larmes.


    Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai

    -Moi-
    (16/05/09)


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :